Netzwerk Phänomenologische Metaphysik

Le rôle du concept d'intention dans la formation du jugement esthétique

D'une controverse anglo-saxonne et de son précurseur belge

Suzanne Stern-Gillet

pp. 197-213

L'interprétation critique de l'œuvre d'art doit-elle être informée par des considérations biographiques et génétiques ayant trait à son origine? La théorie du «paralogisme intentionnel», formulée par Wismatt et Beardsley en 1954, constitue une réponse négative à cette question. A l'examen critique, il apparaît que cette thèse présente certaines imprécisions de terminologie qui affectent la substance même de l'argument. Lorsque ce dernier est reformulé rigoureusement, la thèse des auteurs américains présente une parenté notable avec la théorie que Servais Etienne formula, en 1933, dans Défense de la philologie. La question se pose, ensuite, de savoir si la thèse commune aux trois auteurs résout le problème initial. Si l'on fait exception des faux et des pastiches, dans le cas desquels le jugement critique ne peut faire abstraction de données ayant trait à la genèse de l'œuvre, la position anti-historique et anti-génétique est soutenable.

Publication details

Full citation:

Stern-Gillet, S. (1985). Le rôle du concept d'intention dans la formation du jugement esthétique: D'une controverse anglo-saxonne et de son précurseur belge. Revue philosophique de Louvain 83 (58), pp. 197-213.

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